samedi 24 mars 2012

La technologie confirme sa présence aux funérailles de la planète!


Les environnementalistes dénoncent maintenant l'exploitation à grande échelle des ressources naturelles provoquée par le développement massif des technologies pour s'enrichir. D'après le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), le monde entre dans une ère où la dépendance à la technologie fait en sorte que cette même technologie, responsable des nuisances à la terre, demeure la seule solution pour sauver la planète. Personne n'ose questionner cette affirmation de ce fameux programme. Mais si le PNUE avait tout faux sur cette question? À bien y penser, cette simple théorie est tout à fait illogique puisque pour fabriquer cette glorieuse technologie, les fabricants nécessiteront des ressources naturelles, que l'on cherche justement à protéger. N'est-ce pas la définition même d'un cercle vicieux?

À considérer la spiritualité des Premières Nations de ce monde, qui façonnent un langage si près de la nature que les langues modernes ne peuvent traduire, et qui entretiennent une relation si près de la vénération de Mère Nature qui leur vaut la qualification de sauvage, l'Homme blanc a-t-il oublié de mesurer ses besoins auxquels seule la terre peut répondre? Un professeur en développement international à l'Université d'Ottawa, Étienne Hainzelin, soulignait que l'une des industries les plus importantes au monde, c'est-à-dire le chocolat, ne nécessitait aucune technologie réelle pour permettre à la fève de cacao de devenir ces fameux tablettes chocolatées vendus dans les grands commerces. En effet, le cacaotier n'a en aucun cas besoin de chimique pour pousser. Pour préserver la qualité de la fève, la culture demeure paysanne. La machinerie ne permet pas d'exploiter cette ressource à grande échelle. Depuis des centaines de générations, la culture de la fève de cacao s'opère sous la même forme traditionnelle.

Certaines exploitations de ressources limitent encore l'utilisation par soucis de qualité de la technologie malgré la dépendance de cette ère aux avancées technologiques. Par contre, la société moderne entretient un souci perçant pour la rapidité. La technologie permet d'accentuer cette rapidité de production, de vente et de consommation. Si l'exploitation de l'environnement par la technologie est réellement un problème, ne serait-ce pas la nécessité pour la rapidité le problème fondamentale de la destruction de l'environnement?

Les éditoriaux le répètent à tort et à travers que la société moderne consomme trop, et surtout mal. Dans une société jetable, comment revenir à cette conception de l'environnement que les Premières Nations tentent désespérément de nous partager? De plus, est-ce réellement la voix à emprunter comme solution miracle?

La publicité entourant la technologie entretient une image où il est possible de préserver cette dépendance et tout de même être «vert». «Être vert» prend un sens totalement différent lorsqu’Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada, confirme que la société est allée trop loin déjà et que le chemin du retour vers l'harmonie entre l'Homme et la nature sera périlleux. Donc, «être vert» ne consiste plus à surveiller sa consommation et être responsable, mais plutôt à compenser pour les générations antérieures. La technologie a-t-elle un rôle à jouer dans cette prise de conscience? La technologie des communications a certainement un rôle primordial pour informer la population de la responsabilité de la société envers l'exploitation de la terre.

Sarah Lanthier

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire